La loi climat va-t-elle faire baisser les prix de l’immobilier ?
Afin de lutter contre les passoires énergétiques, la loi Climat et Résilience prévoit d’interdire à la location les logements les plus énergivores dès 2025. Une mesure radicale qui vise à pousser les propriétaires de tels logements à effectuer des travaux de rénovation qui permettront à ces dits logements d’offrir un meilleur confort de vie aux locataires en offrant une meilleure note énergétique.
La classe énergétique G amenée à disparaître
Cette nouvelle loi vise directement les 17% de logements français qui appartiennent encore aux classes énergétiques G et F. L’objectif premier est de faire disparaître totalement la classe G en interdisant ces logements à la location.
Des loyers mieux encadrés
Autre mesure qui vise à faire disparaître les classes énergétiques les plus basses, l’encadrement des loyers. En effet, les logements trop gourmands en énergie ne peuvent plus voir leur loyer revu à la hausse par les propriétaires dès 2022. Ceux-ci seront donc “gelés” pour les classes énergétiques G et F jusqu’à ce qu’une amélioration de la classe soit effectuée.
L’objectif de ces mesures est d’apporter plus de valeurs aux logements qui offrent de bonnes performances énergétiques. Une valeur verte qui peut se répercuter aussi bien sur le montant d’un loyer que sur le prix de vente d’un bien. De plus, les institutions bancaires sont de plus en plus sensibilisées à la classe énergétique d’un bien. En effet, une meilleure classe énergétique, c’est moins de dépenses mensuelles en énergie et donc moins de risque pour le prêteur. Une bonne classe énergétique va donc devenir un argument de taille dans l’obtention d’un prêt immobilier.
Enfin, l’audit énergétique devient obligatoire que ce soit pour louer ou vendre un bien immobilier. De cette manière, les acheteurs et les locataires ont maintenant pleinement conscience de la classe énergétique de leur logement. Un argument de plus pour mettre les logements verts en avant, car ils sont également synonymes d’économies à long terme.
Des aides mises en place pour combattre les passoires thermiques
Bien qu’il y ait des sanctions pour les logements avec de mauvaises performances énergétiques, il existe également des aides pour les accompagner durant la transition. On trouve ainsi l’Anah, mais aussi MaPrimeRénov’ qui prennent en charge une partie des travaux destinés à renouveler le parc immobilier français. On voit également le retour du prêt avance mutation qui n’est autre qu’un prêt hypothécaire garanti par l’état à 75%. Une aide non négligeable à la rénovation afin de lutter efficacement contre la surconsommation énergétique.